A Orléans, le vin coule de source

C’est un vrai personnage qui m’accueille à Cléry Saint-André, le vignoble historique d’Orléans situé sur la rive gauche de la Loire.

Jolie bourgade historique, Cléry accueille une basilique (Notre Dame de Cléry) majestueuse qui fût aussi chapelle royale.

des vins délicats qui contrastent avec la rusticité des lieux et du personnage

Mais revenons à nos moutons, dans la rue principale du village, où sont installés d’autres vignerons (nes) comme Valérie Deneufbourg, Reynald Heaulé vit à l’abri des regards, du web et des réseaux sociaux.

C’est dans son salon qu’il me reçoit en compagnie de son importateur japonnais car oui, les vins de Reynald Heaulé, s’ils sont peu connus en France, le sont déjà au Japon !

Avec un grand père qui faisait du vin comme on en faisait à l’époque dans cette région, son destin n’était pas écrit.

Cuve en fermentation

C’est à Bordeaux qu’il fait sa viti et garde des amitiés avec des vignerons de cette région “sclérosés” par les risques financiers et le poids des usages.
Au fil des dégustations et des apprentissages, il se tourne vers une démarche naturelle très “locavore”.

Dans son chai à barriques – le garçon est assez remonté contre la mode des contenants “exotiques” tels amphores ou œufs – il élève des blancs et des rouges dans des assemblages mêlant différents cépages. Son besoin de liberté s’accommodant peu du cahier des charge de l’appellation, il sort ses vins en Vin de France avec des étiquettes minimalistes : Le vin parle pour lui-même.

Le chai à barriques

Et c’est vrai qu’ils parlent plutôt bien ses vins : En blanc, Terre de Silice (sauvignon, chardonnay et menu pineau) en rouge l’Atypique un “canon” sur une touche florale. Coup de cœur pour la cuvée l’Insoumis (assemblage de plusieurs cépages dont : côt, pinot noir, meunier, gamay).

Vous l’aurez compris, je suis reparti les mains vides car Reynald Heaulé fait peu de vin mais ils sont tellement sincères que je compte bien m’accrocher pour vous en ramener quelques cartons prochainement …