“Bordeaux et Bio : Pour en finir avec le Bordeaux Bashing “

“Bordeaux et Bio : Pour en finir avec le Bordeaux Bashing “. Derrière ce titre, la volonté de rendre hommage à quelques producteurs qui font l’honneur du bordelais par leur engagement et la qualité de leur production.

Après un démarrage avec un Kir sud-ouest (vin sauvage et pousse-rapière), on démarre avec 2 bébés de 2018 : à ma droite le “Petit Champ” du Champ des Treilles (Corinne Comme) et à ma gauche “Le Marmot” des frères Todeschini Chateau Mangot Aucune réduction ni chez l’un ni chez l’autre. Le “Marmot” (en conversion bio) affiche une étiquette sans soufre ajouté quand “Petit Champ” étiqueté bio (mais en biodynamie) est faiblement dosé pour permettre le transport notamment.

Ces 2 vins sont des vins de glou-glou servis sur un plateau de charcuterie (très bons avec le boudin noir) avec des tanins encore un peu saillants (élevage en cuve pour les deux). Le “Marmot” a une belle fraicheur (acidité) quand “Petit Champ” se montre plus terrien peut être à cause d’un encépagement intégrant du Petit Verdot (en complément d’une base Merlot + cabernet franc : sauvignon pour les 2). Les 3ème vin est un IGP Atlantique du domaine de Chastanet (certif. Demeter) avec la même base (plus Malbec). Ici comme on est en 2014, l’évolution a commencé, les tanins sont intégrés on a du fruit croquant avec un soupçon de végétal (effet millésime ?) et un joli jus.

En face, un autre 2014, le Clos Plince de Chateau Gombaude-Guillot Pomerol. En biodynamie également, la famille Techer-Laval nous propose ce Pomerol des sables quasi prêt à boire (carafé 3 heures) offrant plus de volume en bouche avec un bouquet plus complexe de fruits rouges et de cannelle : Un vin qui a encore un joli potentiel.

En finale, parce que même dans le Médoc on trouve des pépites, le St Julien 2012 de M. Fillastre avec sa suavité et ses notes de graphite nous propose un bel accord sur le plateau de fromage (st nectaire et morbier notamment). Dommage que ses vins soient si durs à obtenir …

En résumé, 2 vins de copains à 10 balles, 1 candidat sérieux à la table et 2 grands vins. Qui a dit qu’on ne pouvait pas s’éclater à Bordeaux sans passer par le négoce ?